Ça y est. Vous y êtes. Vous attendez ce moment depuis des semaines, des mois, vous vous êtes préparés de longues heures, vous connaissez tout sur cette banque et ses activités, et vous êtes prêts. Sauf que, face aux RH et aux opérationnels de la banque, vous êtes susceptibles de tomber sur une question qui vous déstabilisera.
Le stress monte et la pression est à son comble. Vous cherchez éperdument dans vos souvenirs quelque chose qui pourrait vous aider. Mais rien ne vient : vous ne savez pas quoi répondre.
Pendant l’entretien…
1/ Cal-mez-vous
Dans un premier temps, le plus important est de rester calme. Si vous commencez à paniquer, votre tension artérielle va augmenter et votre cœur s’emballer. Prenez de grandes respirations, et dites-vous qu’il est normal de ne pas connaître la réponse à toutes les questions. Il s’agit de ne pas aggraver votre situation.
Pour cela, vous devez rester calme pour répondre judicieusement, pourquoi pas avoir une pointe d’humour?
2/ Faut-il dire « Je ne sais pas » ?
A priori, le bon sens nous dit de ne pas dire à l’interviewer quand on ne connait pas la réponse. Même si cela peut paraître honnête et vous rendre sympathique, cela peut également être interprété comme un manque de combativité et une incapacité à affronter des obstacles.
Quand on vous pousse sur une question extrêmement technique, il peut s’agir de 2 stratégies différentes:
– soit on veut vous voir réfléchir en terrain inconnu
– soit vous ne pouvez pas savoir, et on attend de vous que vous puissiez dire « je ne sais pas »
Certains recruteurs détestent les candidats qui n’arrivent pas à admettre leur ignorance. Ils interprètent ça comme un manque d’humilité.
Il y a des questions auxquelles un candidat n’a pas le droit de ne pas avoir la réponse. Et il y a d’autres questions qui font appel à sa capacité à réfléchir hors de sa zone de confort. Il s’agit de savoir les distinguer.
Avant un entretien vous devez réviser tous les Brain Teasers classiques, et en connaître quelques uns par cœur pourra vous être d’une aide précieuse pour trouver la réponse à d’autres, qui sont souvent des déclinaisons.
Exemple de Brain Teaser classique: Combien pondent 6 poules en 6 jour si 1.5 poules pondent 1.5 œufs tous les 1.5 jours ?
3/ Posez des questions
C’est peut-être la question que vous ne comprenez pas.
N’hésitez pas à demander à votre interlocuteur de reformuler ou d’ajouter des précisions sur les termes employés. Il arrive que vous ne puissiez pas répondre à cause d’un terme en particulier que vous ne saisissez pas. Alors certes cela ne fait pas bonne impression, mais demander la définition peut être une bonne solution pour vous débloquer.
4/ Mettez en avant vos capacités de réflexion
Vous ne connaissez pas exactement la réponse à cette question, mais vous connaissez certainement le contexte et pouvez mettre en lumière le sujet en vue de situations similaires ou comparables. Développez vos arguments, en expliquant à haute voix votre réflexion.
Démontrez comment vous abordez une problématique que vous ne maitrisez pas, battez-vous.
Cela montre que vous êtes capable de raisonner dans toutes les situations, que le cheminement de votre pensée est pertinent, et que vous avez travaillé.
Un Guesstimate classique n’appelle pas une réponse spécifique. On cherche à tester votre capacité à faire face à une question à laquelle vous n’avez pas la réponse. C’est typique d’une situation où votre client vous pose une question à laquelle vous ne connaissez rien. Mais vous êtes censé être l’expert. Savoir répondre intelligemment fait donc partie des qualités d’un bon opérationnel.
5/ Dites-leur comment vous trouveriez la réponse
Dans une situation où on vous pose une question directe à laquelle vous ne connaissez pas la réponse, il est pertinent d’énoncer les étapes du raisonnement qui vous permettra de cerner la problématique et d’aboutir à un début de solution.
Encore une fois, les intervieweurs vous posent des questions difficiles parce qu’ils veulent étudier votre réaction, votre adaptabilité. Souvent, ce processus est plus important que la réponse elle-même. Ils veulent savoir si vous pouvez prendre des initiatives. Ils attendent de vous que vous démontriez votre capacité à arriver à une solution par vous-même, en utilisant toutes les ressources intellectuelles dont vous disposez.
Alors que vous essayez de trouver la solution, vous pouvez émettre des hypothèses pour avancer dans votre raisonnement. Votre interlocuteur saura que vous n’essayez pas de faire semblant, d’inventer, et sera plus enclin à vous aider.
Par exemple, si vous avez besoin de calculer quelque chose et que vous n’êtes pas bon en calcul mental, vous pouvez commencer par poser oralement les étapes du calcul à dérouler pour arriver à la réponse.
6/ Envoyez un email post entretien
Le courriel de suivi après un entretien peut être une bonne solution pour redorer son image, une deuxième chance. Evoquez la question qui vous a bloqué lors du rendez-vous en re-situant le contexte. Montrez que, après du temps, de l’intérêt, et de la réflexion, vous avez réussi à trouver quelques éléments de solutions qui pourraient résoudre le problème.
En bref : battez-vous.
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