Intéressé(e) par le programme Contributeurs du blog AlumnEye ? Nathanaël, recordman des articles publiés sur le blog, a accepté de répondre à nos questions sur son rôle de contributeur. Pourquoi rejoindre le programme ? Permet-t-il de faire la différence en entretien ? Quid de l’accès au Forum ? Il lève le voile sur les coulisses du blog AlumnEye.
Peux-tu nous présenter ton parcours ?
Après deux années de classes préparatoires économiques, j’ai intégré Grenoble Ecole de Management, où j’ai suivi une première année généraliste sur le campus isérois, avant de réaliser mon M1 à travers deux programmes d’échanges, à l’Université de Cambridge, puis à Pace University (New York), pour une première spécialisation en Finance. C’est un premier stage réalisé en fin de première année en Equity Research à Genève, au sein d’une banque privée suisse, qui m’avait donné un premier aperçu des métiers de la Finance d’entreprise et avait confirmé mon intérêt pour le secteur. Après mon retour de New York, j’ai donc cherché à poursuivre ma découverte de l’écosystème des opérations de haut de bilan dans le cadre de mon année de césure : j’ai d’abord effectué un stage d’analyste dans une boutique M&A installée à Neuilly, avant de passer côté buy-side en rejoignant à Paris l’équipe d’investissement small-cap de l’un des acteurs historiques du Private Equity en France. Au terme de ces deux stages, j’intégrerai en septembre prochain le MSc Finance de Grenoble EM pour ma dernière année d’études.
Qu’est-ce qui a motivé ta décision de rejoindre le programme Contributeurs du blog AlumnEye ?
Quand l’équipe d’AlumnEye m’a proposé de rejoindre le programme Contributeurs il y a deux ans, j’y ai vu une belle opportunité de conjuguer mon intérêt alors naissant pour la finance et ma passion de longue date pour l’écriture. C’était également pour moi une occasion de bénéficier d’une plateforme me permettant de confronter mes articles à une audience assez large, ce qui constituait une perspective stimulante et un défi personnel.
Tu es issu d’une école Tier 2, Grenoble École de Management, selon toi devenir contributeur t’a-t-il permis de mieux te défendre pour tes recherches de stage ?
En effet, je pense que l’activité de contributeur est un élément qui a pu m’être favorable à l’occasion de mes candidatures pour des stages. Bien souvent, dans l’esprit du recruteur, cela souligne la curiosité intellectuelle, le goût pour l’investigation ou encore la rigueur dans l’expression du candidat, qui sont des qualités très valorisées, en particulier dans certains métiers financiers tels que le M&A, où un stagiaire exposé sera amené à travailler sur les livrables à destinée commerciale (pitch, memorandum d’information, etc.), élaborés par la banque d’affaires dans le cadre d’un mandat d’accompagnement.
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Au-delà du nombre d’articles atteint, tes articles t’ont permis de décrocher toutes les récompenses prévues dans le programme, notamment l’accès au Forum AlumnEye (accessible à partir du dixième article publié). Était-ce un objectif ?
Dans mon cas, l’objectif était avant tout de relever le défi de traiter des sujets qui intéresseraient les lecteurs du blog tout en apprenant énormément et en prenant du plaisir à écrire. Bénéficier de l’accès à certaines prestations d’AlumnEye, en particulier au Forum, est par ailleurs très appréciable et constitue un système intéressant car il est incitatif pour le contributeur.
Que penses-tu du Forum AlumnEye ?
Le Forum AlumnEye est une plateforme qui centralise les retours d’expérience d’entretiens des membres du réseau AlumnEye et offre également une visibilité sur les dernières offres du marché des stages et emplois en Finance. Il est alimenté en permanence et constitue, à ce titre, un outil très utile dans le cadre des candidatures.
Avec le recul, que retiens-tu de ton expérience de contributeur ? Quelles compétences cela t’a permis d’acquérir ?
Au fil de la dizaine d’articles que j’ai rédigés jusqu’à aujourd’hui pour AlumnEye, j’en suis venu à développer un intérêt particulier pour certaines thématiques, dans lesquelles je m’efforce de situer mes papiers les plus récents, en les inscrivant dans une cohérence globale que j’essaye de perpétuer d’un article à l’autre. Je pense notamment à l’identification des grandes tendances à l’œuvre sur les marchés financiers et des risques qui en découlent, ainsi que de certains enjeux d’intelligence économique qui les entourent. Le sujet des hedge funds est, à cet égard, particulièrement fertile et intéressant ; il a d’ailleurs fait l’objet de plusieurs de mes articles et a donné lieu à de multiples feedbacks, qui à la fois sont gratifiants et me permettent de tendre vers une amélioration de mes productions. Intéresser le lecteur en abordant un sujet dans toute sa complexité sans pour autant en livrer une approche trop technique, voilà le cahier des charges qui est le mien lorsque je rédige un article. Cela impose une discipline intellectuelle qu’il est important de cultiver en tant qu’auteur contributeur : l’exposition des enjeux est alors à l’événement financier faisant l’objet de l’article ce que les muscles sont à la colonne vertébrale.
Quel est ton article préféré, que tu recommandes à nos lecteurs ?
J’ai pris beaucoup de plaisir à rédiger la plupart de mes articles, mais le plus abouti à mes yeux est sans doute celui sur les fonds vendeurs à découvert, qui m’a demandé un travail de recherche très important et répond le mieux au cahier des charges que j’évoquais à l’instant. Il prend pour point de départ l’affaire GameStop (début 2021) et est l’occasion de mener une réflexion plus globale sur les méthodes et objectifs de ces fonds, le rôle qui leur est prêté dans la volatilité ou, au contraire, la stabilité des marchés, les régulations dont ils font l’objet, etc. J’invite tout lecteur intéressé par les marchés financiers à s’emparer de ce sujet passionnant des shortsellers, qui pose la question des distorsions qui existent entre la valeur de marché des titres boursiers et la valeur fondamentale des entreprises sous-jacentes.
Durant tes entretiens, as-tu déjà réutilisé ce que tu avais découvert en rédigeant un article ?
Absolument. Les recruteurs cherchent souvent à tester la connaissance de l’actualité financière des candidats. Même si je n’écris que sur un nombre limité de sujets, les recherches que j’effectue me conduisent à avoir un aperçu assez large des grands équilibres financiers du moment, ce qui s’est plus d’une fois avéré utile en entretien. Outre les connaissances financières tirées des articles, ce sont également les compétences que j’ai dû activer en les rédigeant que j’ai régulièrement pu mettre en avant lors de mes entretiens, comme je l’évoquais tout à l’heure.
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Comment es-tu parvenu à développer tes facultés d’analyse et à constamment affiner la précision de tes recherches pour la rédaction de tes articles ?
En ce qui me concerne, la rédaction d’un article implique une hygiène intellectuelle qui passe par une lecture régulière de la presse économique française et internationale (en particulier Les Echos, le Financial Times et le Wall Street Journal) ainsi que par la sélection, la multiplication et la confrontation des sources, afin d’aboutir à la compréhension la plus fine et la plus objective possible du sujet, de façon à pouvoir le restituer au mieux au lecteur. Je ne peux pas prétendre présenter un sujet au lecteur sans en avoir auparavant pleinement saisi le contexte et les enjeux. L’exercice est périlleux : traiter d’un sujet sans en être un expert a priori ; c’est à ce titre que le travail de recherche préalable est fondamental et, me semble-t-il, même plus important que la rédaction elle-même.
Pour terminer, quels conseils donnerais-tu à des étudiants qui hésitent à rejoindre le programme Contributeurs ?
Je recommande sans réserve l’expérience d’auteur contributeur pour le compte du blog AlumnEye à tout étudiant doté d’un goût pour l’écriture, manifestant un fort intérêt pour le secteur financier et ses métiers, et prêt à consacrer quelques heures par mois à l’exercice. Au-delà de la stimulation intellectuelle issue de l’importante phase de recherche qui va de pair avec la rédaction d’un article, cette expérience constitue très souvent un élément tangible valorisable auprès des recruteurs. La rigueur de l’analyse, la confrontation des sources et la précision de l’expression, nécessaires lors de l’écriture d’un article, sont autant de qualités attendues d’un bon analyste financier.
Sam M’TAR, étudiant à Grenoble École de Management et responsable éditorial du blog AlumnEye
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