Vous pensiez maîtriser votre texte. Vous l’aviez maintes fois répété devant votre miroir. Mais là, devant les deux Associates de Goldman Sachs, vous ne retrouvez plus vos verbes irréguliers consciencieusement appris et répétés en classe de 3ème. La salle se rétrécit. Pour cacher vos bégaiements, vous tentez de prendre un accent British. Sans succès. Vous commencez une phrase : sujet, verbe.
Puis, plus rien. La phrase est suspendue en l’air, comme un couperet au-dessus de votre tête, pendant les cinq éternelles secondes qu’il vous aura fallu pour retrouver le mot accountability.
Vous sortez déconfit de l’entretien, appréhendant déjà la rédaction de l’email de remerciement qu’il vous faudra envoyer dans la foulée, en anglais…
Le miracle opère, vous êtes sélectionné pour le deuxième tour, rendez-vous à l’Assessment Center. Horreur, votre premier interviewer est un Irlandais à l’accent si prononcé que vous n’y comprenez rien.
Alors, comment appréhender la barrière de la langue lors de vos futurs entretiens ?
Découvrez ci-dessous une astuce qui a permis à un candidat qui partait de loin de réussir ses entretiens en Finance à la City.
L’anglais en entretien : un véritable parcours d’obstacles
La barrière du stress
Pour un très grand nombre de candidats qui n’ont pas pris au sérieux l’importance de leur niveau d’anglais, parler anglais face à un interviewer est une véritable source de blocages en entretien. En situation de stress, il n’est pas toujours facile de parler avec aisance une langue que vous n’avez, pour la plupart d’entre vous, pas pratiquée de façon régulière depuis longtemps. Pire encore, si vous êtes conscient que votre niveau d’anglais est insuffisant, l’appréhension de l’exercice peut vous tétaniser ; comme si vous aviez besoin de ça dans une configuration déjà très compétitive.
D’après une étude de l’Université du Maryland Medical Center, « le stress active le système hypothalamo-pituito-surrénal, lequel secrète alors des catecholamines comme la dopamine, la norepinephrine et l’epinephrine. Ces molécules activent le complexe amygdalien qui inhibe la concentration, la mémoire sur le court-terme, les capacités cognitives et d’expression ».
Bref, le stress vous lobotomise, vous restez tétanisé et seules les phrases apprises en classe de 6ème vous reviennent. Déjà entendu chez AlumnEye ? « I am most interested in Investment Banking ».
Pour lutter contre le stress, multipliez les entretiens avec des amis et demandez à une personne de confiance de vous faire passer des entretiens blancs. Ne négligez pas non plus la partie physiologique pendant la semaine fatidique : alimentation équilibrée, sport, sophrologie, yoga… Vous devez vous connaître assez pour savoir ce qui vous déstressera.
La barrière du vocabulaire sectoriel
Outre l’impact sur le stress, ne pas maîtriser la langue signifie avoir des difficultés à faire passer un message clair et précis.
Pour cela, le lexique business, financier et économique doit être parfaitement dominé. Or, il ne s’agit pas seulement d’avoir révisé ses « listes de vocabulaires », il faut s’imprégner des termes techniques et des concepts qui n’admettent aucune traduction pour pouvoir construire des réponses percutantes : Quantitative Easing, Tapering, Double Dip Recession, Fiscal Austerity, Credit Crunch, Q2 GDP data, Mortgage Backed Securities, Consumer Confidence, Consensus Expectations, Gold Ouput, etc.
Pour progresser dans le vocabulaire sectoriel, lisez des notes de recherches et suivez les news financières : Financial Times, Bloomberg, Dealbook, Wall Street Journal… Sur sa page Facebook, AlumnEye sélectionne quotidiennement pour vous les meilleurs articles, le plus souvent en langue anglaise. N’hésitez plus et suivez-nous sur Facebook.
La barrière de l’accent
Votre accent français – tant qu’il est compréhensible, bien sûr – est tout sauf un problème. Au contraire, vous avez tout intérêt à le conserver et à le cultiver en évitant à tout prix de plagier un accent British. L’accent français est très apprécié, signe de sophistication.
L’accent qui vous posera le plus de difficultés est celui de votre interviewer, pour qui l’anglais n’est pas forcément une langue maternelle. Familiarisez-vous avec les accents exotiques en diversifiant vos sources de compréhension orale.
Pendant l’entretien, n’ayez pas peur de demander de répéter. Un autre conseil très efficace consiste à reformuler la question et à demander confirmation « does that answer your question? ». Pour le reste, attendez scrupuleusement la fin de cet article.
Quel niveau d’anglais est attendu par le recruteur ?
Il faut d’abord rappeler que l’environnement de travail à Londres est international : vous trouverez des gens de toutes les nationalités et il n’y a pas d’angoisse à avoir si votre niveau d’anglais n’est pas celui d’un Native Londoner. Un bon niveau d’anglais se définit comme un niveau qui n’entame pas vos chances de vous faire comprendre en entretien, mais aussi vos capacités de compréhension.
Pour le répéter, le recruteur ne cherche pas à recruter un candidat pour son niveau d’anglais. Il est d’abord et avant tout intéressé par ce que vous avez à dire. Si l’anglais crée une gêne lors de l’entretien, alors la langue deviendra un critère. Pas avant.
Autrement dit, l’anglais est un critère d’exclusion plus que de sélection.
L’important est de réussir à faire passer en anglais l’idée que vous auriez formulée en Français. Relisez deux fois cette phrase avant de passer à la suivante. En effet, enormément de candidats, sous prétexte qu’ils switchent en anglais, se contentent de banalités qui donnent l’impression que leur niveau est celui d’un collégien. Aussi, lors de vos entretiens blancs, faites le test suivant : traduisez votre propos en Français et vérifiez que vous n’en avez pas fait une contine pour un enfant de 6 ans. « I am really motivated to do this job especially because I was told that people working in this environment are extremely profesional ». Auriez-vous vraiment osé dire ça en français ?
Concrètement, votre niveau d’anglais est aussi un problème si vous n’arrivez pas à comprendre la question de votre recruteur qui mâche ses mots au téléphone.
Si cela n’est pas le cas, vous n’avez aucune raison de vous angoisser et encore moins de prévoir 2 mois dans un pays anglo-saxon pour être au point le jour de l’entretien. Une remise à niveau peut être toutefois utile, à petite dose, notamment pour assimiler les points de lexique business et financier. Si vous cherchez un moyen efficace et rapide pour le faire, vous trouverez votre bonheur à la fin de cet article.
Trois conseils pour gérer votre entretien en anglais le jour J
Préparez-vous !
Une bonne préparation est la clef du succès.
Reprenez la liste des questions types de techniques et de fit et, répétez, répétez, répétez. Répétez vos réponses, devant miroir et témoins. Plus vous les aurez intégrées, plus vos réponses paraîtrons spontanées. C’est ça, travailler son naturel !
La preuve par l’exemple : lors d’une formation AlumnEye, après une réponse fort éloquente d’un candidat, l’ensemble des candidats ont souligné l’impression de naturel qui se dégageait de la réponse en anglais. Le candidat s’est empressé d’expliquer qu’il avait déjà répondu plus de dix fois à cette question, en entraînement et en entretien. Le naturel n’est que le résultat d’une énorme dose de travail.
Attention : il ne s’agit pas d’apprendre par cœur des phrases rédigées au préalable. Le rendu sera monotone et ennuyeux pour votre auditoire, avec le risque d’avoir un blanc. Il faut au contraire maîtriser son contenu à tel point que vous seriez capable de répondre à toute sorte de questions à partir de vos expériences passées, en modulant vos réponses pour les adapter parfaitement aux questions posées. Le par cœur ne fonctionne pas.
Au contraire, retenez des mots clefs, la logique de vos réponses, et vous serez paré pour faire face à toutes les conditions de stress auxquelles vous pourrez être confronté.
Rien de pire que d’arriver en entretien chez JPMorgan et de se voir poser « What are your main weaknesses ? » sans l’avoir préparée au préalable. Votre niveau d’anglais, additionné au stress, vous feront à coup sûr passer à côté de l’opportunité de votre vie.
Structurez vos réponses !
Structurer son discours est une astuce de rhétorique basique mais tellement efficace, surtout lorsque l’on ne trouve pas le mot juste, situation fréquente quand on s’exprime dans une langue étrangère. Annoncez donc un plan dans votre réponse. N’ayez pas peur de structurer à l’extrême, quitte à paraître artificiel. Vous capterez au contraire l’attention et la concentration de votre auditoire, lequel sera beaucoup plus à même de se rappeler de votre réponse.
Un exemple valant bien un long discours, voilà une réponse possible à la classique :
“ -Why Investment Banking?”
“- There are three main reasons that drive me towards Investment Banking: R1, R2, R3. The first one is indeed …”
Une astuce de vendeur, car il s’agit de vous vendre, limitez-vous toujours à trois points. C’est le nombre optimal au-delà duquel le cerveau divague et oublie.
N’hésitez pas à prendre votre temps
Gardez en tête qu’un temps de pause vous paraîtra toujours plus long à vous qu’à votre interlocuteur. Vous n’avez donc aucun intérêt à répondre hâtivement : vous risquez de vous empêtrer dans les fautes d’anglais sans même savoir ce que vous voulez dire. Prenez entre 5 et 10 secondes pour réfléchir à ce que vous allez dire et à comment vous allez le dire : identifiez votre idée clé et la structure.
Le plus gros piège dans un entretien en anglais ? Penser qu’il faut répondre du tac au tac. Au contraire, marquez des silences, ils vous donneront contenance et aplomb.
Une fois lancé, ne vous précipitez pas, articulez, laissez-vous des temps de respiration pour réfléchir à la transition vers le point suivant.
Expressions anglaises et astuces à utiliser pendant vos entretiens
Il est toujours bon d’avoir en tête une petite liste d’expressions pour vous tirer d’embarras le jour de l’entretien. En situation de stress, savoir s’y rattacher rassure. De plus, elles sont souvent très efficaces pour fluidifier votre propos. Veillez à ne pas utiliser des expressions trop soutenues.
Voici quelques exemples :
- If you have any further questions, I’d be happy to answer them. Cette réponse permet de rendre la parole à votre interviewer et ainsi d’éviter un blanc gênant.
- Regarding the division I’d like to join, I am keeping my options opened although IBD is definitely my first choice.
- I’m sorry but I didn’t catch what you just said. Permet de faire répéter sans utiliser le « what? » rédhibitoire.
- Could you elaborate on this question?
- Are you asking whether…?
- Does that answer your question?
Quant aux mots de liaisons classiques, vous avez le choix : besides, furthermore, indeed, moreover, by the way, in fact, to this end, on account of, given that…
Pour davantage d’expressions qui vous aideront à faire la différence, la fin de l’article vous donnera notre meilleure source.
Travaillez votre anglais sur le long terme, bien en amont de l’entretien
Une préparation qui demande du temps et de l’implication
Préparer votre niveau de langue pour l’entretien est indispensable. Mais vous ne rattraperez pas deux ans d’anglais en quelques mois. Il faut donc anticiper. Vous ne progresserez véritablement, qu’en cultivant vos compétences linguistiques dans la durée.
De nombreux ouvrages et méthodes écrites existent. Le problème de ces méthodes : elles ne vous feront pas progresser.
Dans l’apprentissage d’une langue, la différence ne se fait pas sur le contenu. D’expérience, malgré leur qualité, vous remiserez rapidement, après deux trois leçons, vos manuels en haut de l’armoire. Très peu de candidats arrivent à se discipliner et à être suffisamment assidus pour parvenir à progresser dans ce genre de méthodes, car il manque à ces méthodes trois éléments déterminants.
Choisir la méthode adéquate
Dans l’immense éventail de méthodes sur internet, très peu valent l’investissement, à la fois en termes de temps et d’argent.
Certains sites tentent de vous attirer avec des gadgets high-tech. Comparer les courbes des ondes de votre voix avec celles d’un anglophone n’a aucun intérêt.
En termes d’apprentissage, nous avons identifié trois éléments clés dans une bonne remise à niveau en anglais. Mais attention, rien ne pourra vous aider si vous n’êtes pas motivés à travailler sur la durée !
Comment dénicher les méthodes véritablement efficaces pour progresser ?
Trois critères doivent vous guider dans votre choix :
- Privilégiez les formats courts et ludiques
Une formule qui demande une heure de concentration quotidienne sur du vocabulaire sera trop lourde, démotivante et -soyons lucide- vous baisserez rapidement les bras. Au contraire, un format court, agrémenté d’une bonne dose d’humour, stimulera votre assiduité et votre plaisir d’apprendre!
- Privilégiez les formats s’adaptant à votre niveau
Rarement proposée, la personnalisation par intelligence artificielle est pourtant nécessaire et s’avère être un outil particulièrement efficace. Elle permet d’adapter au mieux le contenu du cours pour qu’il ne soit ni trop dur, ni trop facile afin d’éviter ennui et découragement.
Enfin, elle permet de prendre en compte l’arme suprême d’une bonne pédagogie, trop souvent oubliée, l’ancrage des connaissances. Beaucoup de méthodes thématisent par exemple le vocabulaire. Une fois la leçon terminée, on ne revient plus sur le lexique vu et ce lexique n’est donc pas intégré de manière pérenne dans la mémoire active.
La personnalisation va souvent de pair avec l’ancrage des connaissances.
- Privilégiez l’apprentissage contextuel
Vous souhaitez faire progresser votre niveau global d’anglais, certes. Mais votre principal objectif demeure de briller en entretien de Finance. Dès lors, privilégiez les méthodes qui vous familiariseront au maximum au vocabulaire business et financier.
Favorisez également celles qui vous confronteront aux difficultés que vous pourrez rencontrer dans vos process : voix déformée par le téléphone, accent prononcé de votre interlocuteur.
Progresser rapidement en anglais business
AlumnEye a cherché pour vous la méthode d’apprentissage d’anglais la plus efficace. Après avoir testé de nombreuses solutions, nous avons approché une société spécialisée dans l’apprentissage de l’anglais. Créée il y a plus de 10 ans, elle compte parmis ses références : Le Monde, la BNP, la Sorbonne, HEC…
Sa pédagogie unique repose sur la motivation et l’implication du candidat. Ses fondateurs se basent sur la théorie de la répétition espacée pour offrir un maximum d’efficacité aux candidats. Après avoir testé la méthode, Gymglish répond pour nous aux trois critères d’une formation efficace :
- Le format est court et ludique : 10 minutes par jour
La formation Gymglish prend la forme de courtes leçons quotidiennes de 10 minutes. Le candidat reçoit un mail le matin et travaille sur son contenu. Il apprend en compagnie de personnages fictifs et sympathiques, comme ceux du cabinet d’administration de Delavigne Corporation. Les histoires sont pleines d’humour ce qui permet aux élèves de prendre un grand plaisir à travailler.
- La méthode s’adapte à votre propre niveau
Grâce à une intelligence artificielle, cette méthode adapte le niveau de formation à votre niveau afin de vous proposer un apprentissage efficace et toujours agréable. Gymglish corrige instantanément vos réponses aux exercices. En fonction de vos résultats, mais aussi de vos attentes et de vos besoins, Gymglish vous aiguillera dans la suite de votre parcours, en revenant sur les points où vous avez éprouvé des difficultés et en mettant l’accent sur l’ancrage des connaissances. L’apprentissage est progressif et adaptatif. La personnalisation permet d’adapter au mieux la méthode à votre niveau.
- La contextualisation est adaptée aux entretiens en finance
Vous pouvez faire le choix de thématiser votre vocabulaire en optant pour le lexique financier et économique. Par la suite, dans les ressources audio, vous pourrez vous débarrasser des problèmes de compréhension orale récurrents. Certains personnages s’expriment avec un accent très prononcé, permettant un entraînement à ce type de configuration ultra fréquentes en entretien. De même, certains contenus audio imitent le grésillement du téléphone pour vous y habituer.
C’est après avoir cherché pendant plusieurs mois une solution efficace pour les candidats formés chez AlumnEye que nous avons décidé d’adopter Gymglish et de nouer un partenariat exclusif avec eux : bénéficiez de sept jours gratuits pour tester, progresser et en finir avec les entretiens sabotés par votre niveau d’anglais.
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