Qui est Elon Musk ?
Quel est le point commun entre PayPal, Tesla Motors, SpaceX ou encore SolarCity ? Réponse : un des plus grands entrepreneurs de notre temps, Elon Musk. Originaire d’Afrique du Sud, Elon Musk immigre au Canada puis aux Etats-Unis où il obtiendra un diplôme de second cycle en physique et en économie à l’université de Pennsylvanie. Il obtiendra une bourse pour effectuer un doctorat en physique énergétique à l’université de Stanford. En 1995, il interrompt ses études à Stanford pour fonder sa première startup, Zip2. Cette entreprise avait pour mission d’aider certains médias à créer et à développer leurs sites internet. L’entreprise est rachetée par Compaq en 1999 pour 220 millions de dollars. Elon empoche 22 millions de dollars, il a alors 27 ans. Il fonde avec cet argent une nouvelle société spécialisée dans les services bancaires en ligne nommée X.com. Quelques temps plus tard, X.com deviendra PayPal après avoir absorbé un concurrent du même nom. En juin 2002, Ebay rachète PayPal pour 1,2 milliard de dollars. Elon Musk reçoit 250 millions d’euros, il a 31 ans. Musk considère que le futur de l’humanité dépend de trois secteurs : l’internet, les énergies renouvelables et l’espace. Après avoir fondé deux startups qui sont devenues des entreprises très rentables et performantes dans le domaine de l’internet, il était temps pour Musk de se tourner vers les deux autres secteurs. Deux grandes problématiques sont au cœur de la création des trois entreprises dont nous parlerons dans cet article. Comment faire en sorte que les humains ne dépendent plus des énergies fossiles ? Et comment se rendre dans l’espace et ultimement comment installer des colonies humaines sur mars ? A travers les projets portés par Musk, vous allez découvrir un investisseur chevronné mais également un chef d’entreprise aussi audacieux que visionnaire.
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Comment ne plus dépendre des énergies fossiles ?
Tesla Motors :
Loin de se reposer sur ses 250 millions de dollars, Musk décide de réinvestir la quasi totalité de ses fonds dans de nouvelles startups. C’est en 2006 qu’il participe à la création de Tesla Motors. Ce n’est pas lui qui est à l’origine de l’idée de produire des nouvelles voitures électriques, ce sont deux scientifiques : Marc Eberhard et Marc Tarpenning. Elon Musk, intéressé par leur idée apporte le financement nécessaire au développement commercial de ces voitures. Cette entreprise, comme la plupart des projets d’Elon Musk comportait un risque élevé d’échec car comme le dit Ashlee Vance : « Anyone who tries to build a car company in the US is quickly reminded that the last successful in the industry was Chrysler, founded in 1925[1]. » Le premier modèle construit par Tesla est un Roadster, d’une valeur de 109 000 dollars et dont la production durera jusqu’en 2012. Ce premier véhicule pouvait passer de 0 à 100kmh en 3,7 secondes et disposait d’une autonomie de 340 km. En 2008, Tesla traverse une période très difficile. Musk est presque à court de fonds et doit faire appel à son réseau personnel d’investisseurs pour que l’entreprise puisse continuer à exister. La production du Roadster prend beaucoup de retard et de nombreuses difficultés paraissent compromettre sa sortie finale. À court de cash, Tesla se relève au dernier moment grâce aux talents de Musk qui parvient à convaincre plusieurs investisseurs d’apporter les fonds nécessaires à la survie de sa société. Entre 2009 et 2012, les résultats de Tesla s’améliorent, l’entreprise parvient à produire 2500 Roadsters. Vient alors la présentation d’un prototype du second modèle de Tesla : la Tesla S. Elle est dévoilée publiquement en mai 2009. Daimler acquièrent alors 10% des parts de Tesla pour 50 millions de dollars. Le 29 juin 2010, Tesla est introduite en bourse, l’entreprise lève 226 millions de dollars de fonds et l’action s’envole de 41% le premier jour. Il s’agissait de la première IPO pour un constructeur automobile depuis celle de Ford en 1956. En novembre 2012, la Tesla S est enfin mise en vente. Quelques mois après sa sortie, la Tesla S était élue voiture de l’année par le magazine Motor Trend « in the first unanimous vote that anyone at the magazine could remember[2]. » Quelques mois plus tard, Consumer Reports nota 99/100 la Tesla S qui obtint ainsi le meilleur note jamais attribuée à une voiture. Le modèle de base dispose d’une accélération de 0 à 100kmh en 5,6 secondes et d’une autonomie de 430km. La Tesla S dispose d’un écran tactile de 17 pouces qui permet aux passagers d’accéder entre autres à Google Maps, internet, de contrôler les performances de la voiture et de changer de « mode » (Sport/Insane/Ludicrous)… La dernière Tesla S est le modèle P90D, ce dernier dispose d’un mode « Ludicrous » qui une fois activé offre une accélération encore plus importante que la P85D puisqu’elle passe de 0 à 100 km/h en 2,8 secondes… son prix : environ 130 000 dollars. Une des mises à jour à venir les plus attendu est le mode pilote automatique qui permettra au conducteur de se laisser conduire par sa voiture… La préoccupation centrale de Tesla en 2015 sera de commercialiser son troisième modèle, le modèle X, un SUV (Sport Utility Vehicule) haut de gamme dont le prix d’entrée sera à environ 80 000 dollars. Enfin, un 4ème modèle, le modèle 3 (ou III) est prévu sur un plus long terme. Cette voiture, qui devrait sortir en 2017 sera vendue au prix de 35 000 dollars et aura pour but de devenir la voiture grand public de Tesla. Rappelons enfin que les Tesla sont des voitures électriques, il n’y a donc pas d’essence ni de gaz à payer. Le rechargement de la voiture peut se faire soit chez soi ou dans une des 591 stations « Supercharger » présentes aux Etats-Unis et en Europe[3].
Tesla ne fait pas que fabriquer des voitures électriques, elle produit également des batteries notamment pour Toyota ou Daimler. Ces batteries sont aussi à destination de ménages ou de petits commerces. Ainsi, le 1er mai 2015, Elon Musk annonce la commercialisation de la « Powerwall ». Cette batterie murale pourra stocker 7kw/h d’électricité par jour et sera vendue à 3000 dollars[4]. Afin d’être en mesure de satisfaire la demande de batteries de voitures et domestiques, Tesla est actuellement en train de construire pour un coût de 5 milliards de dollars, une immense usine dans le Nevada près de Reno, la « Gigafactory ». Elle devrait permettre de faire baisser le coût de production des batteries utilisées dans les Tesla de 30% au moins. Dans le même esprit, Tesla va ouvrir sa première usine en Europe, à Tilburg aux Pays-Bas afin de se rapprocher du marché européen.[5] Tout cela dans le but d’arriver à produire en 2020 à 500 000 véhicules par an, en 2014, elle en a produit que 35 000 modèles. Cette même année, le chiffre d’affaires de Tesla s’élevait à environ 3,7 milliards de dollars en hausse de 59% par rapport à 2013, le revenu net à environ – 294 millions de dollars en baisse de 297% par rapport à 2013. Ce résultat s’explique par une augmentation importante des frais de commercialisation[6]. Le revenu net devrait augmenter dans les années à venir notamment lorsque les ventes généralisées de batteries et des nouveaux modèles. D’autre part, une baisse des prix des Tesla est également à envisager. D’autre part, le niveau d’endettement rapporté à l’ensemble des capitaux est en baisse en 2014 et passe de 194% en 2013 à 79% en 2014 : l’équilibre de la structure financière de l’entreprise s’améliore donc. Le 5 octobre 2015, l’action de Tesla (TSLA: NSQ) valait 246 dollars. La capitalisation boursière de la firme s’élevait à 32,13 milliards d’euros. Le 2 Octobre 2015 The Financial Times écrivait que : « the consensus forecast amongst 23 polled investment analysts covering Tesla Motors Inc advises investors to hold their position in the company ». Le 5 août 2015, Tesla annonçait pour le second semestre 2015, un EPS de -0,48 dollars, la prochaine annonce aura lieu le 3 novembre 2015. Contrairement à ce que pensaient les analystes, l’action de Tesla a chuté depuis. Et son effondrement a précisément commencé le 6 octobre. À l’heure où j’écris cet article, l’action vaut 217,56 dollars. Malgré la sortie du très prometteur modèle X, les investisseurs et spéculateurs ont sanctionné les décalages toujours très importants entre les dates de sorties annoncées par Musk et les dates effectives de sorties des véhicules.
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Solar City :
SolarCity n’est pas directement fondée par Elon Musk mais l’idée de créer une société oeuvrant dans le domaine des panneaux solaires est de lui. Il proposa à deux de ses cousins, les frères Rives de fonder cette société pendant que lui apporteraient les capitaux. C’est ainsi qu’en 2006, SolarCity est créée, les cousins de Musk dirigent l’entreprise mais il reste le plus gros actionnaire et le président. Le business model de l’entreprise est le suivant : achat de panneaux solaires à des producteurs puis analyse des dépenses des clients, calcul du meilleur emplacement des panneaux et bien sûr installation. De plus, l’entreprise a mit en place une pratique de leasing : les clients peuvent rembourser régulièrement à un taux d’intérêt fixé à l’avance, le coût du panneau. Le succès de l’entreprise est immédiat et supporté par une baisse des prix mondiaux des panneaux solaires, due à la concurrence exercée par les producteurs chinois qui commencèrent à inonder le marché de leur produit à cette époque là. En 2012, SolarCity devient le plus important installeur de panneau solaire aux Etats-Unis. Cette même année, l’entreprise est introduite en bourse avec une hausse importante de l’action dans les mois qui suivirent l’IPO. En juin 2014, SolarCity achète Silevo, un producteur de panneaux solaires et commence donc à produire ses propres panneaux. Parmi les clients de SolarCity, nous pouvons notamment trouver l’armée américaine ou encore des clients privés tels que Ebay, HP, Intel ou Walmart. En 2014, le chiffre d’affaires de SolarCity s’élevait à 255 millions d’euros, le revenu net à -56 millions d’euros. Si le CA est en hausse de plus de 55% par rapport à 2013, le revenu net stagne en comparaison de 2013. Encore une fois, les frais de commercialisation peuvent contribuer à expliquer ce résultat encore négatif. De même, la structure financière de SolarCity s’est améliorée en 2014 puisque le leverage dette/capital était de 58% comparé à 119% l’an précédent. Le 12 octobre 2015, l’action s’échangeait à 47,96 dollars. La majorité des 17 analystes interrogés par le FT recommandaient d’acheter l’action. La capitalisation boursière de SolarCity était à cette date de 4,76 milliards de dollars.
Comment se rendre sur Mars ? Space Exploration Technologies Corporation
Comme l’écrit Ashlee Vance, « Zip2, PayPal, Tesla, SolarCity, they are all expressions of Musk. SpaceX is Musk.[7] » C’est la première des trois entreprises que Musk a fondé. Peu après la vente de PayPal à Ebay, Musk décide de se lancer dans un domaine complètement différent et nouveau pour lui : l’exploration spatiale. En effet, selon lui le système actuel n’était pas efficace dans ce domaine, les délais trop longs, les coûts beaucoup trop importants. En juin 2002, Space Exploration Technologies Corporation (ou SpaceX) est fondée. Encore une fois, l’entreprise est osée, comment une petite startup pouvait prétendre concurrencer les géants déjà présents sur le marché tels que Boeing ou encore Lockheed Martin ? Comment obtenir les faveurs de la NASA ? Et bien Elon Musk, contre toute attente est parvenu à relever ce défi. Aujourd’hui SpaceX fait partie des entreprises non cotées les plus rentables et performantes, avec une valeur estimée à près de 12 milliards de dollars. Entre temps, les échecs furent nombreux et comme pour Tesla, SpaceX fut sur le point de disparaître en 2008. Le but de SpaceX est d’envoyer des fusées ou des capsules dans l’espace pour ravitailler la station spatiale internationale et sur le plus long terme d’envoyer des hommes sur Mars. L’objectif ultime de Musk, rappelons le, est d’offrir à l’espèce humaine les moyens de coloniser cette planète. Aujourd’hui, SpaceX produit 2 types de fusées : la Falcon 9 qui est une fusée à deux étages qui sert au transport de satellites et de vaisseaux spatiaux tels que le SpaceX Dragon. En 2012, le Falcon 9 est devenu célèbre en parvenant à amarrer le Dragon à la station spatiale internationale, faisant de SpaceX la première entreprise privée à rendre visite à la Station. Depuis, trois autres vols similaires ont été effectués[8]. La seconde fusée est la Falcon Heavy. Elle devrait décoller pour la première fois en 2016 et sera la fusée la plus puissante jamais construite[9]. L’autre machine de SpaceX, le Dragon, est un vaisseau spatial qui a pour but de livrer des cargaisons matérielles et humaines dans l’espace. Si Dragon a déjà effectué plusieurs transports de marchandises vers la Station Spatiale Internationale avec retour sur terre, le premier vol transportant des humaines est prévu pour 2017-2018. Malgré cela, nous savons que SpaceX est la seule des trois entreprises à être rentable. Le principal concurrent de SpaceX en ce qui concerne le transport de satellites est United Launch Alliance (ULA) une joint-venture créée en 2006 entre Boieng et Lockeed Martin. Selon Musk, le gouvernement américain (NASA) dépense 380 millions de dollars par vol lorsqu’il contracte avec ULA alors que SpaceX facturerait seulement 90 millions de dollars[10].
La principale raison pour laquelle Musk est parvenu à de tels résultats est sa politique des coûts. Chaque coût était rationalisé au maximum de manière à le faire diminuer drastiquement par rapport à ce qui faisait jusqu’à présent sur le marché. Par exemple, Musk a réussi à faire baisser le coût de production de l’avionique d’une fusée (ensemble des équipements électroniques, électriques et informatiques qui aident au pilotage des fusées dans l’espace aérien ou extra-planétaire) à un peu plus de 10000 dollars. Or jusqu’à présent, un tel système coutait plus de 10 millions de dollars à produire. « In traditional aerospace, it would cost you more than ten thousand dollars just for the food at a meeting to discuss the cost of the avionics » ajoute Kevin Watson, ancien ingénieur de la NASA qui a rejoint SpaceX depuis[11]. Et cette politique va être poursuivie par Musk : au cours des prochaines années, SpaceX s’attend à ce que l’ensemble de ses coûts de production ne représente plus que 1/10ème de ceux de ses rivaux[12]. En janvier 2015, Google et Fidelity Investments ont investi 1 milliard de dollars dans SpaceX, opération qui permet aujourd’hui à l’entreprise d’être valorisée à 12 milliards de dollars[13]. Contrairement à l’avis de la majorité des employés de SpaceX, qui détiennent des parts de la société, Musk ne souhaite pour l’instant pas que la firme soit introduite en bourse. Il explique cette décision dans un e-mail qu’il a envoyé le 7 juin 2013 à l’ensemble de ses employés et dont je retranscris ici les morceaux principaux : « Per my recent comments, I am increasingly concerned about SpaceX going public before the Mars transport system is in place. Creating a technology needed to establish life on Mars is and always has been the fundamental goal of SpaceX. If being a public company diminishes that likelihood, then we should not do so until Mars is secure […] Public company stocks, particularly if big steps changes in technology are involved, go through extreme volatility. […] For those of who are under the impression that they are so clever that they can outsmart public market investors and would sell SpaceX stock at the « right time », let me relieve you of any such notion. If you really are better than most hedge fund managers, then there is no need to worry about the value of your SpaceX stock, as you can just invest in other public company stocks and make billions of dollars in the market[14].» On peut à travers ce mail réellement percevoir la philosophie d’Elon Musk : il n’est pas là pour réaliser un profit personnel de court terme mais pour subvenir aux besoins de l’espèce humain sur le long terme. C’est ce qui le différencie de la quasi-totalité des CEOs aujourd’hui et fait de lui un entrepreneur à part.
Soif de pouvoir et rachat de Twitter
Au printemps 2022, Elon Musk a suscité l’attention en exprimant ses préoccupations quant à la liberté d’expression du Twitter. Après avoir discuté de la possibilité de créer un réseau social concurrent, Musk rachète 9,2% des actions de Twitter au prix du marché en avril 2022, devenant ainsi le premier actionnaire du réseau social. Plus tard en avril, Musk fait une offre publique d’achat (OPA) hostile pour toutes les actions de Twitter au prix de $54,20 par action, ce qui a largement été pris comme une tentative de prise de contrôle du réseau social. Finalement, le 25 avril 2022 Elon Musk annonce l’acquisition de Twitter pour 44 milliards de dollars, faisant de lui le propriétaire à 100% de l’entreprise. Certaines de ses intentions semblent louables : il a exprimé son désir de la cotation en bourse et de promouvoir la transparence, en rendant notamment public le code source de l’algorithme de tri des tweets. Musk évoque également son intention de lutter contre les comptes automatisés et les robots sur la plateforme. Cependant, ce rachat a entrainé de vives inquiétudes concernant la liberté d’expression en ligne et de potentiels conflits d’intérêt. En fin de compte, Musk quitte son poste de PDG en décembre 2022, et il est remplacé par Linda Yaccarino en mai de l’année suivante. Il restera impliqué dans les changements techniques apportés à la plateforme. Il est notamment à l’origine du changement de nom de Twitter à « X » en juillet 2023.
Ses projets se concentrent depuis sur le sujet de l’intelligence artificielle. En mars 2023 il fonde la société xAI en vue de concurrencer Microsoft et Google dans ce secteur.
Charles Dognin, étudiant à l’ESCP et Contributeur du blog AlumnEye
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[1] Ashlee VANCE, Elon Musk : Tesla, SpaceX and the Quest for a Fantastic Future, Harper Collins, 2015, p152
[2] Ibid, p268
[3] http://www.teslamotors.com/supercharger
[4] The Electricity Journal, volume 28, Issue 6, July 2015
[5] http://www.ft.com/intl/cms/s/0/6fe66c54-6394-11e5-a28b-50226830d644.html#axzz3nheuTpKH
[6] http://markets.ft.com/data/equities/tearsheet/financials?s=TSLA:NSQ
[7] [7] Ashlee VANCE, Elon Musk : Tesla, SpaceX and the Quest for a Fantastic Future, Harper Collins, 2015, p218
[8] http://www.spacex.com/falcon9
[9] http://www.spacex.com/falcon-heavy
[10] Ashlee VANCE, Elon Musk : Tesla, SpaceX and the Quest for a Fantastic Future, Harper Collins, 2015, p251
[11] Ashlee VANCE, Elon Musk : Tesla, SpaceX and the Quest for a Fantastic Future, Harper Collins, 2015, p236-137
[12] Ashlee VANCE, Elon Musk : Tesla, SpaceX and the Quest for a Fantastic Future, Harper Collins, 2015, p217
[13] http://graphics.wsj.com/billion-dollar-club/
[14] Ashlee VANCE, Elon Musk : Tesla, SpaceX and the Quest for a Fantastic Future, Harper Collins, 2015, p260-261å
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